Rimbaud par Michel Gillet
 
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  biographie sommaire de Rimbaud


Le 2 janvier, la "Revue pour tous" publie le premier poème écrit par Rimbaud en 1869 "Les Etrennes des orphelins".

C'est le début pour Arthur de la révolte et d'une irrépressible envie de fuir. Il s'insurge contre l'autorité de sa mère, femme austère et dévote et qui, de surcroît, surveille ses lectures. Il s'en prend à la bourgeoisie de Charleville et ne manque pas de la fustiger dans ses poèmes. Le climat et la campagne ardennaise ne trouvent pas plus grâce à ses yeux et pourtant il y reviendra souvent.

Arthur n'a qu'une envie, se faire publier et partir. Il écrit à un éditeur parisien "Je suis jeune : tendez-moi la main". Il fugue cette année-là plusieurs fois, à Charleroi d'abord puis à Paris où il est arrêté et jeté en prison, car il avait fait le voyage avec un billet non-valide. Libéré, il se rend directement à Douai, chez les tantes de son ami Izambard. Là il rencontre Paul Demeny, jeune poète comme lui.

Le 26 septembre, Rimbaud revient à Charleville, accompagné d'Izambard puis le 6 octobre (ou le 7 ?) il fugue encore à Charleroi. Il tente de devenir journaliste, noue des contacts mais son insolence fait échouer ses projets. Il se rend à Bruxelles, retourne à Douai et rentre finalement à Charleville fin octobre.

La guerre de 1870 fait rage, le collège ferme, Rimbaud abandonne ses études. Il s'ennuie, traîne dans les rues et les cafés avec son ami Ernest Delahaye. Début 1871, il fait un court séjour à Paris. Parallèlement il continue de correspondre avec ses amis Demeny et Izambard et écrit de nombreux poèmes sur les événements du moment, égratignant au passage tout ce qui le révolte.

Début septembre, Rimbaud entre en contact avec Verlaine, il lui envoie plusieurs lettres accompagnées de ses poèmes. Verlaine lui répond qu'il l'attend et il part le rejoindre à Paris avec pour seul bagage le "Bateau ivre" écrit peu de temps auparavant. Rimbaud s'installe pour un court moment chez les beaux-parents de Verlaine dont la femme est enceinte. L'amitié particulière qui lie ces deux hommes, menaçant le ménage de Verlaine, précipite sans doute le départ de Rimbaud. Il est hébergé successivement par Charles Cros puis Banville avant de prendre fin 1871 un appartement avec Forain, devenu son ami le plus proche après Verlaine.

Au début de l'année, Rimbaud regagne Charleville, puis retourne à Paris où il participe au dîner des "Vilains Bonshommes". Son caractère provocateur s'y révèle, il est mis à la porte et blesse, avec une canne-épée, le photographe Etienne Carjat qui, par esprit de vengeance, détruit les quelques portraits qu'il avait faits de lui. Rimbaud, accueilli au départ comme "un génie qui se lève", est rejeté par le milieu littéraire parisien. Il déménage début avril, aidé de ses deux amis Verlaine et Forain, et repart pour Charleville.

Rimbaud est de retour à Paris en mai ; il s'y ennuie, boit de l'absinthe le jour et travaille la nuit, il regrette sa terre natale. Début juillet, il quitte Paris pour Bruxelles et entraîne Verlaine avec lui. Le 7 septembre, ils s'embarquent à Ostende pour rejoindre l'Angleterre. A Londres, ils vivent de l'argent que la mère de Verlaine leur envoie et mènent une existence errante parmi les exilés français de la Commune. Leur relation est faite de disputes, de séparations et de retrouvailles.

Rimbaud rentre dans les Ardennes fin décembre, puis retourne en Angleterre sur les supplications de Verlaine en janvier. En avril de la même année ils partent tous les deux en Belgique, retournent à Londres et début juillet reviennent une dernière fois à Bruxelles où Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud de nouveau prêt à le quitter. Verlaine est condamné à une peine de prison de deux ans. Rimbaud quitte la Belgique et rentre à Roche où il écrit "Une saison en enfer", un voyage au bout de son propre enfer et un bilan poétique. Désormais Rimbaud n'écrira plus qu'en prose.

En octobre, il dépose à la prison de Bruxelles un exemplaire d' "Une saison en enfer" pour Verlaine, retourne à Paris et se lie d'amitié avec Germain Nouveau, avant de revenir dans les Ardennes.



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Biographie sommaire essentiellement tirée du livre : "Arthur Rimbaud 1854-1891. Portraits, dessins, manuscrits." ; éditions : "Réunion des Musées Nationaux" ; collection :"Les dossiers du musée d'Orsay"

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