Rimbaud par Michel Gillet
 
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  biographie sommaire de Rimbaud


1880 Il quitte Chypre pour retourner à Alexandrie en juin ou juillet. En août il est à Aden, il écrit régulièrement à sa famille et lui apprend en novembre qu'il est engagé par Alfred Bardey pour 9 ans comme employé de l'agence du Harrar dont le siège pour l'Afrique est à Aden. Il rejoint Harrar début décembre.

Durant cette année, Rimbaud, qui n'a pas perdu le goût de lire et de s'instruire, réclame à sa famille de nombreux livres. La situation à Harrar semble instable et plusieurs fois il parle de partir. En mai il fait une courte expédition dans la région de Boubassa où il est le premier Européen à pénétrer. Malade, fiévreux et sans médicament il repart à Aden à la fin de l'année.

A la mi-janvier 1882, il informe ses proches qu'il fait le projet d'écrire un ouvrage sur le Harrar et les Callas, ces gens tranquilles qu'il apprécie. Il demande à sa famille et à Delahaye de lui procurer tout le matériel nécessaire à son entreprise et notamment un appareil photo.

1883: après avoir plusieurs fois différé son départ d'Aden où il ne désirait pas rester, Rimbaud revient à Harrar le 30 avril. De là il organise plusieurs expéditions en Ogadine, participe à l'une d'elles, complète et signe un "Rapport sur l'Ogadine" présenté par Bardey à la Société de Géographie.

En janvier, il prévient sa famille qu'il va quitter le Harrar ; il arrive en effet à Aden fin avril où il reçoit son congé, la maison qui l'employait ayant fait faillite. Rimbaud est découragé mais reste et est finalement réengagé par ses anciens employeurs pour 6 mois. Le pays est en guerre et le Harrar passe des Egyptiens aux Anglais. Rimbaud dans ses lettres à sa famille ne manque pas de critiquer l'attitude des Anglais et des Français. Bien qu'il soit à nouveau engagé pour un an, il parle de revenir en été dans sa famille et rêve de voyages plus lointains. Les affaires sont difficiles et Rimbaud se plaint souvent dans son courrier. C'est peut-être ce qui le pousse à s'associer à Pierre Labatut, négociant et trafiquant d'armes pour le roi du Choa : Menelik II. En octobre 1885, il quitte son emploi et monte une expédition. Retardé tout d'abord, il arrive à Tadjoura le 3 décembre. Son séjour s'y prolonge considérablement ; des tracas administratifs et la maladie de son associé retardent encore son expédition. Dans ses lettres, Rimbaud se défend de faire du trafic d'esclaves et explique qu'il ne vend que de vieux fusils achetés à bas prix et qu'il compte en les revendant faire un bénéfice conséquent. Labatut atteint d'un cancer rentre en France et Rimbaud est contraint de partir seul début octobre. Son entreprise se solde par un échec complet ; Ménélik s'est procuré des armes plus perfectionnées et lui réclame de l'argent, Rimbaud cède son matériel pour presque rien. De retour à Aden en juillet, il s'en plaint au vice-consul de France, sans succès.

Rimbaud fait route vers le Caire en août et, pour la première fois dans ses lettres à sa famille, parle du mal qui le tuera quelques années plus tard. Rimbaud écrit à différents journaux commentant l'actualité du pays où il se trouve, mais n'est pas publié en France et tente parallèlement de règler au mieux ses démêlés financiers.

De retour à Harrar en mai 1888, il fait part à sa famille de son intention d'établir un comptoir commercial français sur le modèle de l'agence qu'il y tenait autrefois et renonce au commerce des armes. A partir de ce moment, sa vie s'écoule plus ou moins tranquillement, entre les guerres et les révoltes et le manque d'argent chronique. Rimbaud s'ennuie et le dit encore dans ses lettres ; il espère trouver à se marier et demande à sa mère de l'aider mais il ne tient pas à revenir vivre en France.

Rimbaud tombe malade au début de l'année, il souffre du genou droit et pense que ceci est dû au rhumatisme. En avril, il se fait porter en civière à Zeilah, puis transporter en bateau à vapeur à Aden. Les médecins sur place parlent de lui couper la jambe. Début mai, il rentre en France et est hospitalisé à Marseille à l'Hôpital de la Conception ; sa jambe est finalement amputée à la fin du mois. Sa mère prévenue part le rejoindre puis rentre à Roche sans son fils. Arthur correspond avec sa soeur Isabelle et se plaint de son état, il pense revenir dans les Ardennes. Le 23 juillet, il part effectivement mais doit revenir à Marseille un mois plus tard car le mal a empiré. Sa soeur Isabelle est auprès de lui dans ses derniers instants. Il meurt le 10 novembre à 10 heures et ses obsèques sont célébrées le 14 novembre à Charleville.



18541870 - - 18701873 - - 18741880

Biographie sommaire essentiellement tirée du livre : "Arthur Rimbaud 1854-1891. Portraits, dessins, manuscrits." ; éditions : "Réunion des Musées Nationaux" ; collection :"Les dossiers du musée d'Orsay"

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